La journée à laquelle quelques-uns d’entre nous ont eu l’occasion de participer fut pour nous tous une occasion rare d’approcher la question des abus sous différents angles. En effet, nous avons pu écouter de multiples interventions qui visaient à nous faire prendre conscience de l’ampleur des dégâts et conséquences à long terme provoqués par les abus. Afin que cette journée n’en reste pas au niveau théorique, une personne abusée dans son enfance, Véronique Garnier, a eu le courage de témoigner devant nous et nous avons ainsi pu nous rendre compte des séquelles parfois irréversibles qui en résultaient, surtout si les personnes censées nous protéger (dans son cas, ses parents) devenaient elles-mêmes complices de ces actes. Véronique Garnier a ainsi pu nous dire que du fait des agressions qu’elle avait subies, sa confiance en l’Église avait été rompue et que c’était encore un combat aujourd’hui pour surmonter son angoisse dès qu’elle croisait un prêtre en soutane, qu’elle assimilait immédiatement à un prédateur. Son but maintenant est de passer du statut de victime à celui de témoin, afin que ces choses ne se reproduisent plus et que l’Église de Dieu redevienne un lieu sûr pour chacun et chacune d’entre nous. Le travail est encore long, mais Véronique Garnier nous a fait part de son espérance en faisant référence à l’Evangile de Jean « La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. »
Valentin Fabre (séminariste)
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